2022 Ford Fiesta | Photo: Ford
Ford introduira deux voitures électriques destinées au marché européen à compter de 2028, basées sur la plateforme de petits véhicules AmpR de Renault, dans le cadre d’un nouveau partenariat entre les deux constructeurs.
Les futurs modèles seront conçus et produits par Renault à l’usine Ampere ElectriCity, dans le nord de la France. Ford dirigera la conception du véhicule et l’étalonnage de la tenue de route afin de préserver l’identité de la marque, ont indiqué les entreprises lors d’une conférence de presse conjointe.
Bien que Ford n’ait confirmé ni les noms ni les silhouettes, on s’attend à ce qu’un des véhicules soit un successeur électrique de la Fiesta, discontinuée en 2023. Le deuxième modèle devrait être un petit VUS proposant des fonctionnalités comme la recharge bidirectionnelle, pouvant remplacer ou compléter le Puma Gen-E.
La décision de Ford de s’associer à Renault a été prise, d’une certaine manière, sous le nez de Volkswagen. L’entreprise assemble les VUS électriques Explorer et Capri sur la plateforme MEB de VW dans son usine de Cologne, mais Ford a choisi de ne pas adopter la plus petite plateforme électrique à traction avant de VW pour ses petits véhicules. Le PDG Jim Farley a déclaré que les coûts et l’agilité industrielle étaient des facteurs clés dans le choix de Renault.
La plateforme de petits véhicules électriques de Renault sert également de base aux prochaines Renault 4 et 5, ainsi qu’à la Nissan Micra. Le constructeur s’est concentré sur la réduction des délais de développement, ayant lancé la Renault 5 en 36 mois et la Twingo en 21 mois.
Les nouveaux véhicules électriques s’inscrivent dans l’approche restructurée de Ford en Europe, où l’entreprise a réduit sa gamme de voitures particulières. La production de la Focus en Allemagne a pris fin en novembre et celle de la Fiesta avait cessé plus tôt en 2023. Parmi les autres modèles abandonnés, on compte les S-Max, Galaxy et Mondeo.
Les immatriculations de voitures particulières Ford en Europe sont demeurées stables à 360 396 unités au cours des 11 premiers mois de 2025, selon les données de l’ACEA, représentant une part de marché de 3,4 % dans l’UE, au Royaume-Uni et dans l’EFTA.
Maintenir un volume suffisant dans le segment des voitures particulières est essentiel pour soutenir le réseau de concessionnaires qui vend également les véhicules commerciaux légers de Ford, a ajouté Farley.
Le partenariat pourrait s’étendre au-delà des voitures particulières pour inclure des véhicules commerciaux légers (VCL). Les deux constructeurs ont indiqué que des discussions étaient en cours et qu’aucun projet précis n’avait été finalisé.
Ford assemble des fourgonnettes en Turquie et en Roumanie en partenariat avec Koc Holding. Les collaborations existantes de Renault dans le domaine des VCL, notamment avec Volvo Truck sous la bannière Flexis, ne sont pas affectées.
Volkswagen, qui partage actuellement la production de fourgonnettes avec Ford dans des usines en Europe et en Afrique du Sud, pourrait être invité à se joindre à la possible alliance Renault-Ford dans le domaine des fourgonnettes.
Source: Automotive News
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