2026 Lexus RZ 350e | Photo: Matt St-Pierre
Lorsque Lexus a lancé le RZ en parallèle avec le bZ4X de Toyota, désormais connu simplement sous le nom de bZ, il était clair que les deux marques avaient trébuché au départ. Frustrations liées à la recharge, autonomie décevante et tarification qui ne correspondaient pas tout à fait à la technologie offerte ni à la concurrence ont fait en sorte que les attentes n’ont pas été comblées. Pour une marque bâtie sur le raffinement et la confiance, c’était problématique.
Le Lexus RZ 2026 ne se réinvente pas, mais il fait quelque chose d’objectivement plus important : il corrige ce qui devait l’être. Et fait intéressant, la nouvelle version la plus abordable, le RZ 350e, s’impose comme celle qui a le plus de sens.
Visuellement, peu de choses ont changé. Lexus a conservé des retouches si subtiles que vous pourriez ne pas les remarquer. Mis à part de nouveaux designs de roues, il s’agit essentiellement du même RZ que précédemment. Ce n’est pas une mauvaise chose. Le design demeure épuré, moderne et indéniablement Lexus, même s’il ne cherche pas à crier qu’il est électrique. Les véritables mises à jour se cachent sous la carrosserie.
À l’intérieur, l’habitacle continue de jouer sur les forces de Lexus. Les matériaux sont soigneusement choisis, la qualité d’assemblage est irréprochable et chaque élément fonctionne avec la précision attendue. Rien n’essaie d’en mettre plein la vue avec des gadgets superflus. L’accent est mis sur le confort, la clarté et la facilité d’utilisation. Les sièges avant sont confortables, bien soutenus et légèrement sportifs, tandis que le coffre offre suffisamment d’espace pour une escapade de fin de semaine.
Le principal changement pour 2026 est l’arrivée d’une nouvelle batterie de 77 kWh (contre 71,4 kWh auparavant). Elle est légèrement plus grande et apporte enfin l’amélioration que propriétaires et critiques réclamaient. Dans le RZ 350e, cette batterie permet une autonomie estimée à 478 kilomètres sur une charge complète. Dans le contexte actuel des véhicules électriques, ce chiffre n’est pas en tête de catégorie, mais il demeure respectable, utilisable et surtout plus cohérent avec le prix du véhicule. La nouvelle unité conserve la recharge rapide à 150 kW, ce qui reste dans la moyenne.
Le RZ 350e est une nouveauté pour 2026 et s’installe comme modèle d’entrée de gamme. Il est offert uniquement en traction, ce qui pourrait en surprendre plus d’un dans un multisegment de luxe, surtout ici au Canada. La traction intégrale est devenue la norme dans ce segment depuis des années, et Lexus en est consciente. Cela dit, avec 221 chevaux disponibles, le RZ 350e se déplace avec assurance au quotidien. Il ne donne jamais l’impression de forcer, ne semble pas sous-motorisé et s’acquitte de sa tâche sans drame.
La gamme RZ comprend toujours les versions 450 et le modèle haut de gamme 550. Le RZ 450, à 70 400 $, développe 308 chevaux et ajoute la traction intégrale, un élément que plusieurs acheteurs jugeront indispensable. Le problème, c’est que l’autonomie chute alors à une estimation de 418 kilomètres. En montant d’un cran vers le RZ 550 de 402 chevaux à 81 400 $, l’autonomie plonge à un décevant 369 kilomètres. À ce niveau de prix, ce chiffre est difficile à justifier, surtout lorsque des concurrents offrent un meilleur équilibre entre puissance et distance. En fait, plusieurs VUS électriques non de luxe égalent ou dépassent leur puissance et pulvérisent l’autonomie estimée de près du tiers ou plus.
Sur la route, le RZ demeure exactement ce que l’on attend d’un Lexus. Il est très silencieux, remarquablement posé et confortable, même lorsqu’on hausse le rythme. Je l’ai poussé plus fort que ne le feront probablement la majorité des acheteurs de RZ, et le châssis est demeuré calme et contrôlé, même avec des pneus d’hiver sur chaussée mouillée et une température ambiante de 10 degrés. La suspension absorbe bien les imperfections de la route, et l’expérience de conduite reste fluide et prévisible.
Une caractéristique que j’apprécie toujours est l’utilisation de palettes au volant pour contrôler le freinage régénératif. Cela ajoute un niveau d’interaction souvent absent des véhicules électriques et permet d’ajuster la décélération sans constamment plonger dans les menus ou solliciter la pédale de frein. En circulation ou sur routes sinueuses, cela devient rapidement instinctif.
C’est là que le 350e l’emporte discrètement. Affiché à 63 400 $ avant taxes, mais incluant les frais, il se positionne enfin dans une zone logique pour le RZ. Vous obtenez la meilleure autonomie de la gamme, le même caractère de conduite serein et le même environnement haut de gamme. Oui, il faut renoncer à la traction intégrale, mais à moins d’en avoir un besoin réel à l’année, le compromis peut en valoir la peine.
Après cet essai routier, je suis reparti surpris. Non pas parce que le RZ s’est soudainement transformé en quelque chose de radicalement différent, mais parce que Lexus a choisi de descendre en gamme. Le RZ 350e ne prétend pas être un véhicule électrique axé sur la performance et ne cherche pas à afficher des chiffres irréalistes. Il fonctionne simplement mieux qu’avant.
Pour 2026, le RZ pourrait enfin connaître un peu plus de volume qu’auparavant. Et fort probablement parce que la version de base est celle qu’il faut acheter.
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