BMW n’en est pas à ses premiers pas dans l’univers de l’électrification. On se rappelle encore de l’i3, lancée en 2012. Cette citadine aux airs futuristes adoptait une architecture en fibre de carbone partielle et une philosophie audacieuse, mais son autonomie limitée avait fait ressortir ses lacunes. Dix ans plus tard, la firme munichoise revient avec l’iX, un VUS de taille intermédiaire au style polarisant. Lancé en 2022, il reçoit en 2026 une mise à jour discrète, mais efficace, qui lui permet de maintenir son avance face aux Mercedes-Benz EQE SUV et Audi Q6 e-tron.
Pour cet essai, j’ai mis la main sur la nouvelle version xDrive60. Cette déclinaison optimisée incarne le cœur de la gamme iX et vise à offrir un compromis idéal entre performances et autonomie.
Domagoj Dukec, ancien chef du design chez BMW, n’a pas toujours fait l’unanimité. Sa vision, notamment celle qui a donné naissance à la désormais célèbre et controversée calandre surdimensionnée de l’iX, continue de diviser. En 2026, les mises à jour esthétiques sont subtiles. J’espérais la disparition des grilles béantes, mais elles sont toujours là. Cela dit, les pare-chocs redessinés permettent d’adoucir les lignes du véhicule, le rendant moins accrochant visuellement.
Les blocs optiques ont été retravaillés, mais l’identité visuelle du modèle reste intacte. L’iX demeure reconnaissable. Est-ce l’habitude ou la maturité du design ? Toujours est-il que je commence à l’apprécier. En teinte blanc minéral à 900 $, la carrosserie met en valeur les reliefs, ce qui adoucit son apparence. L’ajout du groupe M Sport Pro (3 900 $) accentue l’aspect dynamique, avec des éléments noirs contrastants et des étriers de freins peints en bleu. Le résultat est moins caricatural que sur les versions de base.
BMW mise également sur la personnalisation, essentielle dans ce segment. Pas moins de 13 couleurs de carrosserie sont offertes, ainsi que 15 modèles de jantes allant de 20 à 23 pouces. Pour les acheteurs les plus exigeants, le programme Individual permet de pousser la personnalisation encore plus loin… à condition d’y mettre le prix.
À l’intérieur, BMW joue la carte de la continuité. Pas de révolution, mais plutôt une évolution maîtrisée. Contrairement à certains concurrents qui misent sur l’exubérance, l’iX adopte une approche minimaliste et épurée. L’élément central : un grand écran incurvé qui regroupe l’instrumentation numérique de 12,3 pouces et le système multimédia de 14,9 pouces. Le tout repose sur une structure visible qui accentue son caractère technologique. C’est unique, audacieux et franchement réussi.
Cependant, il faut prendre le temps d’apprivoiser cet environnement. L’interface regorge de fonctions et d’applications, dont certaines paraîtront inutiles à la majorité des utilisateurs. Heureusement, une fois les repères assimilés, l’ergonomie se révèle efficace.
L’absence de tunnel central entre les sièges avant, permise par la plateforme électrique, libère un espace appréciable. Cela rend d’autant plus surprenant le choix de BMW de ne pas exploiter cet espace pour y loger une console de rangement.
Les sièges de notre modèle d’essai, associés au groupe Premium Essential (6 400 $), proposaient de multiples réglages dits « multifonctions ». Malgré tout, je n’ai pas réussi à les ajuster à mon goût. Ils sont proches d’un « La-Z-boy », ce qui tranche avec l’esprit habituel de BMW. On peut se faire plaisir avec les fonctions de massage offertes.
À l’arrière, les passagers bénéficient d’un dégagement généreux. Toutefois, la banquette, toujours aussi plate, ne soutient pas suffisamment les jambes. De plus, les occupants latéraux sont légèrement poussés vers l’intérieur à cause d’un rembourrage latéral qui suit la porte.
Sur une note plus positive, l’habitacle baigne dans une belle lumière, surtout grâce au toit panoramique électrochromatique « Sky Lounge ». Les audiophiles seront comblés par le système Bowers & Wilkins à 30 haut-parleurs, un pur régal acoustique.
Le coffre, quant à lui, présente une ouverture plutôt étroite et une profondeur moyenne. Il propose 500 litres en configuration standard et jusqu’à 1 750 litres une fois les dossiers arrière rabattus.
BMW fait un bel effort en matière de développement durable : l’iX utilise une grande quantité de matériaux recyclés, revalorisés et recyclables. Une démarche que j’applaudis.
Pour 2026, BMW modifie sa nomenclature. Ainsi, la version xDrive50 devient xDrive60. Cette dernière bénéficie d’un léger gain de puissance : 536 chevaux contre 516 auparavant. Le couple reste inchangé à 564 lb-pi. En pratique, la différence de performances est difficilement perceptible, mais le véhicule demeure toujours aussi dynamique.
Positionné au centre de la gamme, le xDrive60 offre un excellent compromis entre puissance et raffinement. Les accélérations sont franches, notamment en mode Sport, et le comportement routier reste fidèle à l’ADN de la marque. L’iX procure cette sensation de solidité et de précision qui fait la réputation de BMW.
La direction pourrait gagner en mordant, mais elle demeure plaisante à utiliser. Les suspensions, bien que conçues pour le confort, contrôlent efficacement la masse du véhicule, qui frôle les 2 600 kilos. En conduite sportive, on sent un certain poids, mais dans la majorité des situations, le confort domine. Pour plus de dynamisme, il y a des suspensions optionnelles qui rehaussent l’expérience.
Autre point positif : la conduite à une pédale. Bien calibrée, elle permet de régénérer efficacement l’énergie au lever de pied. Les amateurs de véhicules électriques apprécieront.
La batterie du xDrive60 et M70 affiche une capacité brute de 113,4 kWh, dont 112,8 kWh utilisables. BMW annonce une autonomie maximale de 586 kilomètres. Lors de mon essai de plus de 650 kilomètres, j’ai enregistré une moyenne de consommation de 20,3 kWh/100 km. Ce qui se traduit par une autonomie réelle d’environ 555 kilomètres. Il s’agit là d’une donnée respectable, surtout que l’essai s’est majoritairement déroulé sur l’autoroute.
Les différents modes de conduite ont un impact tangible sur l’autonomie. En mode « Efficiency », l’iX maximise son rayon d’action, mais au prix d’une conduite plus aseptisée. À chacun de trouver son équilibre entre dynamisme et sobriété.
En matière de recharge, l’iX repose sur une architecture 400 volts. Cela le place au même niveau que des modèles comme le Cadillac Lyriq ou le Mercedes-Benz EQE SUV. En revanche, l’Audi S Q6 e-tron utilise une architecture 800 volts, ce qui lui donne un avantage en recharge rapide.
À la maison, l’iX accepte une puissance de 11 kW en courant alternatif. Sur une borne rapide, il peut atteindre un maximum de 195 kW en courant continu.
Parmi les nouveautés 2026, on note l’introduction d’une pompe à chaleur intelligente. Celle-ci fonctionne efficacement dans une plage de températures allant de -20 °C à +30 °C. Elle récupère la chaleur générée par les moteurs électriques pour chauffer simultanément l’habitacle et la batterie haute tension. Une résistance électrique d’appoint peut être activée si nécessaire.
Pour faciliter les recharges hivernales, le système intègre une fonction de préchauffage automatique de la batterie, déclenchée via la navigation ou l’application « My BMW ». Une fonction essentielle pour ceux qui roulent souvent dans des conditions froides.
À ce jour, le BMW iX a fait l’objet de 13 rappels au Canada. Un chiffre qui peut sembler élevé, mais plusieurs de ces campagnes ne touchent que quelques unités. Des problèmes liés à la programmation du logiciel du moteur électrique ont été recensés, mais globalement, l’iX s’est révélé fiable et solide.
Il convient toutefois de rappeler que la structure en fibre de carbone, bien que légère et rigide, est plus complexe (et coûteuse) à réparer.
Autre point de vigilance : les options. Comme souvent chez BMW, plusieurs équipements jugés essentiels, comme les sièges ventilés, ne sont pas de série malgré le prix de base élevé. Les groupes d’options sont nombreux et coûteux, et il est facile de faire grimper la facture.
Enfin, comme la plupart des véhicules électriques, l’iX subit une dépréciation rapide. Il est donc conseillé de le considérer dans une optique de possession à long terme plutôt qu’une courte durée.
Le BMW iX xDrive40 ouvre la gamme à 93 133 $. Le xDrive60, quant à lui, débute à 98 133 $. Notre modèle d’essai, équipé de trois groupes d’options, affichait un prix de 112 238 $. La version M70, plus performante, s’approche des 140 000 $.
Dans le contexte de son segment, les prix demeurent compétitifs, surtout si l’on tient compte de la puissance et des autonomies. Toutefois, les options restent onéreuses et peuvent rapidement alourdir la facture.
Le BMW iX xDrive60 2026 s’impose comme l’un des meilleurs choix dans sa catégorie. Son équilibre entre puissance, comportement routier et autonomie en fait un véhicule parfaitement adapté aux réalités nord-américaines. Il n’est pas donné, mais il offre ce que peu de rivaux proposent : une tranquillité d’esprit, une expérience de conduite authentique et une approche sérieuse en matière de durabilité. Il faudra simplement garder l’œil ouvert sur les options.
Modèle | BMW iX xDrive60 | Cadillac Lyriq 600E4 | Polestar 3 Performance |
Prix de base | 98 133 $ | 75 433 $ | 102 300 $ |
Puissance | 394 kW (536 ch.) | 384 kW (515 ch.) | 380 kW (517 ch.) |
Couple | 564 lb-pi | 450 lb-pi | 671 lb-pi |
Capacité batterie | 113,4 kWh | 102 kWh | 111 kWh |
Autonomie ann. | 586 km | 513 km | 449 km |
Recharge max N2 | 11 kW | 11,5 kW (19,2 kW) | 11 kW |
Recharge Max N3 | 195 kW | 190 kW | 250 kW |
Consommation combinée | 24,3 kWh/100km | 23,6 kWh/100km | 27,2 kWh/100km |
Volume coffre: | 500/1750L. | 792/1722L. | 484/1411L. |
Capacité remorquage | 1588 kg (3 500lb) | 1588 kg (3 500lb) | 1588 kg (3 500lb) |
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