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Le Subaru Outback 2024 se détaille à partir de 36 290 $, frais de transport et de préparation inclus.
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Excellent rouage intégral, roulement et habitacle confortables, prix agressif.
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Peu d’espace de rangement sur la console centrale, commandes de climatisation trop petites, volume cargo sous la moyenne avec les dossiers arrière relevés.
Le Subaru Outback 2024 pourrait-il représenter la meilleure interprétation d’un véhicule multisegment? Le modèle était initialement basé sur la familiale Legacy, et au fil du temps, il est devenu un utilitaire pas mal par défaut.
Même 30 ans plus tard, l’Outback s’avère une anomalie. Sa ligne de toit lui donne toujours une allure de familiale au lieu d’un utilitaire, et c’est probablement l’une des raisons expliquant pourquoi ce véhicule est si populaire. Ce n’est pas tout le monde qui veut un multisegment traditionnel ou même d’un bon vieux VUS, et le Subaru n’est pas moins polyvalent. Bon, peut-être un peu.
Le Subaru Outback 2024 propose un choix de deux motorisations. Dans les déclinaisons Commodité, Tourisme, Onyx et Limited, on retrouve un quatre cylindres à plat atmosphérique de 2,5 litres, produisant 182 chevaux et un couple de 176 livres-pied, géré par une boîte automatique à variation continue. Évidemment, le rouage intégral à prise constante de Subaru figure également de série.
Entre-temps, les variantes Wilderness, Limited XT et Premier XT obtiennent un quatre cylindres à plat turbocompressé de 2,4 litres, générant 260 chevaux et un couple de 277 livres-pied. Il est lui aussi assorti d’une boîte à variation continue.
Alors que la plupart des finitions se distinguent par leurs niveaux d’équipement, l’Outback Wilderness est une proposition unique. Au lieu d’une garde au sol de 220 millimètres, le Wilderness trône 241 mm au-dessus de la chaussée grâce à une suspension surélevée. On profite aussi de jantes en alliage de 17 pouces au fini noir mat, entourées de pneus tout terrain Yokohama Geolander A/T 225/65R17, d’un système de conduite X-Mode avec réglages neige/terre, neige profonde/boue à basse vitesse, neige profonde/boue à haute vitesse ainsi que d’un rapport de démultiplication pour escalade les surfaces périlleuses à basse vitesse.
Bref, la version Wilderness est plus adepte hors route sur les autres variantes du Outback, mais elles sont toutes capables de se débrouiller sans problème hors des sentiers battus. On ne pourra certainement pas suivre les Jeep Wrangler et Toyota 4Runner sur les parcours les plus accidentés, mais très peu de gens explorent ce type de terrain de toute façon. Pour se rendre au chalet en campagne, l’Outback est tout indiqué. En hiver, le rouage à prise constante de Subaru procure cette fraction de seconde supplémentaire lors des pertes d’adhérence, par rapport aux systèmes réactifs de la concurrence. C’est un avantage, aussi mince soit-il, qui inspire confiance au volant.
La capacité de remorquage avec le moteur de base s’élève à 1 225 kilogrammes ou 2 700 livres, alors que le moteur turbo peut tirer jusqu’à 1 588 kg ou 3 500 livres.
Les cotes de consommation ont été établies comme suit :
Moteur | Ville/Route/Mixte (L/100 km) |
F4 2,5 L | 9.2 / 7,4 / 8,3 |
F4 2,5 L Turbo | 10.6 / 8,1 / 9,5 |
F4 2,5 L Turbo (Wilderness) | 11.0 / 9.0 / 10.1 |
Lors de notre essai de l’Outback Onyx équipé de la motorisation de base, nous avons enregistré une moyenne de 9,2 L/100 km.
La suspension surélevée de l’Outback permet non seulement des habilités accrues, mais augmente le confort sur route avec son plus grand débattement. Les sièges procurent un bon soutien, et même les passagers arrière profitent d’une inclinaison des dossiers de sièges à trois positions. Le volume cargo avec les dossiers arrière rabattus est généreux à 2 141 litres, mais avec les dossiers relevés, les 923 litres figurent sous la moyenne dans le segment des utilitaires intermédiaires. On aimerait aussi plus d’espace de rangement sur la console centrale.
Quant au système multimédia, il est relativement facile à utiliser en conduisant, avec de grosses zones de boutons et une bonne réactivité au toucher. L’affichage d’Apple CarPlay et Android Auto est également grand et convivial. En revanche, les commandes de climatisation as bas de l’écran sont trop petites et difficiles à pointer du doigt pendant que le véhicule est en mouvement. On n’obtient que le réglage de la température et l’activation du dégivrage en dehors de l’écran tactile. Enfin, tout est solide, comme si le véhicule a été conçu et fabriqué pour durer des décennies.
Le Subaru Outback 2024 est disponible entre 36 290 $ et 49 690 $, frais de transport et de préparation inclus. La version Onyx essayée convenablement bien équipée coûte 42 890 $. C’est un tarif très agressif par rapport aux autres multisegments de taille intermédiaire, et de plus, on ne complique pas les choses chez Subaru et évitant de facturer des frais supplémentaires pour certaines couleurs de carrosserie. La concurrence inclut d’ailleurs le Chevrolet Blazer, le Ford Edge dont la production vient de se terminer, le Honda Passport, le Hyundai Santa Fe, le Kia Sorento, le Nissan Murano, le Toyota Crown Signia arrivant bientôt ainsi que le Volkswagen Atlas Cross Sport.
Au final, on a très peu de critiques à adresser au Subaru Outback 2024. Il semble taillé sur mesure pour le Canada et le Québec, avec les capacités nécessaires pour partir de l’aventure, comprenant même des barres transversales repliables sur le toit. Son habitacle est logeable et confortable, son économie de carburant est appréciable et son prix est très intéressant, du moins, pour les versions de base et moyennement équipées.
Écolo, l’Outback? Il pourrait l’être davantage avec l’ajout d’une motorisation hybride, mais malgré cela, il figure parmi les moins énergivores de sa catégorie. Alors oui, il s’agit d’un choix écolo.