C’est à la vitesse grand V que la voiture électrique arrive dans le parc automobile, au bonheur de beaucoup, et au grand dam de certains. Mais son introduction s’avère encore ardue au pays ; le Canada tente toujours d’atteindre de petits pourcentages de ventes dans le camp des véhicules électriques. C’est donc toujours intéressant pour les constructeurs de mettre des véhicules hybrides sur le marché, et pour les consommateurs de les acheter grâce aux divers incitatifs gouvernementaux.
[review]
La Honda Clarity fait partie d’une famille de véhicules qui exhibe la philosophie « verte » de Honda. Dans cette nouvelle famille de véhicules, on retrouve une Clarity 100% électrique, une Clarity à pile à hydrogène et une Clarity hybride rechargeable. Et c’est cette dernière avons eu l’opportunité d’essayer dans le désert de l’Arizona.
La Clarity n’est pas une voiture pour tout le monde. Elle a une allure particulière, voire futuriste. On se demande pourquoi les constructeurs s’entêtent encore à donner des looks extra-terrestres à leurs véhicules écologiques. Il est en effet rare que nous discutons de style, mais celui-ci est discutable, et Honda se plait à lui donner le qualificatif haut de gamme, ce qui est également matière à débat.
Mais, on apprend rapidement que plusieurs éléments qui caractérisent son style extérieur sont en effet actifs et n’y sont pas pour rien, comme les enjoliveurs de jantes, la forme de la carrosserie et les ailes arrière qui jouent un rôle aérodynamique important.
À propos de la technologie motrice de la Clarity Hybride Rechargeable
Le groupe motopropulseur de la Honda Clarity Hybride Rechargeable 2018 est complexe. Avec un amalgame de systèmes, dont un moteur 1,5 litre à essence, on tente d’offrir au conducteur le meilleur en matière de consommation, sans compromettre sur la puissance et l’autonomie. Sur la route, la Clarity alterne entre trois modes : le mode EV DRIVE, qui est 100% électrique, le mode HYBRIDE, où le moteur à essence fournit le moteur électrique qui à son tour anime les roues, et finalement, le mode ENGINE Drive qui a recours à un embrayage pour connecter le moteur à essence directement aux roues.
Le tout se fait sans transmission, et selon les calculs d’un ordinateur, qui utilise une série d’embrayages complexes pour alterner entre et combiner des modes, selon les conditions de conduite.
Le groupe motopropulseur développe une puissance de sortie totale de 212 chevaux et 232 lb-pi de couple, ce qui n’est pas mal du tout pour une berline du genre. Une consommation de 2,1 Le aux 100 kilomètres en mode tout électrique et 5,6 litres aux 100 km en mode hybride sont les chiffres prétendus par le constructeur.
Évidemment, cette dernière donnée varie selon le type de conduite et les modes de conduite utilisés. Finalement, on peut recharger le bloc-batterie de 17 kWh de la Honda Clarity Hybride en 2,5 heures (240 volts).
Impressions de conduite
Lors de notre essai, nous avons constaté que, contrairement à d’autres véhicules qui possèdent une technologie similaire, il est possible d’enfoncer l’accélérateur de manière considérable avant que le moteur à essence participe, pour profiter pleinement du couple qu’offre le moteur électrique. Même s’il est impossible de barrer le système en mode 100% électrique, selon Honda, il est possible de grimper jusqu’à 160 km/h dans ce mode, et ce, pour 76 kilomètres, si on module correctement l’accélérateur. Nous n’avons pas validé cette affirmation, mais ce n’est que pour des raisons légales !
Il est néanmoins possible de bloquer la Clarity en mode HV (Hybride) dans le but de conserver la charge de la batterie pour un usage ultérieur.
La sonorité du moteur à essence est particulière, presque à la limite du désagréable. Mais une fois qu’on passe par-dessus cela, les accélérations fournies par la Clarity sont tout de même impressionnantes. Et cette berline a même un mode Sport, avec lequel la direction devient plus affutée et l’accélérateur plus réactif. Sur une route sinueuse et désertique non loin de Phoenix, nous avons pu mettre à l’épreuve la maniabilité de la Clarity, et le verdict a été surprenant. Sans être une sportive, cette berline intermédiaire peut tout de même mettre le sourire aux lèvres – et c’est en partie grâce à son centre de gravité relativement bas.
Habitacle
Bien assis dans la cabine, le confort est adéquat et le soutien latéral suffisant. Notre modèle Touring était livré d’office avec des matériaux « améliorés », ce qui lui confère un tableau de bord un peu confus, qui mélange les teintes et couleurs avec les textures diverses. Nous avons apprécié l’écran tactile de huit pouces qui trône sur le tableau de bord, donnant accès à Apple CarPlay et Android Auto, en plus de la navigation, du moniteur d’angle mort et autres systèmes. Finalement, avec 439 litres dans le coffre, la Clarity défait le mythe que les voitures hybrides utilisent le coffre pour remiser la batterie.
Conclusion
Dans le département des finances, on parle d’un prix de départ de 39 900$ pour le modèle de base, qui est très bien équipé, et 43 900$ pour la déclinaison Touring, qui ajoute principalement des éléments esthétiques, à l’intérieur comme à l’extérieur.
Mais pourquoi concevoir une toute nouvelle berline quand cette configuration est en déclin vis-à-vis les multisegments ? L’Accord n’aurait-elle pu accueillir cette technologie aisément ? Peut-être ces questions seront répondues lorsque Honda étendra la technologie Clarity Hybride Rechargeable dans d’autres modèles de la gamme.
La Honda Clarity Hybride Rechargeable est offerte en concession depuis le 15 décembre dernier.