Le gouvernement du Québec a présenté, il y a quelques jours, son plan global d’électrification du transport. Le programme présente des objectifs ambitieux : avoir 100 000 véhicules électriques immatriculés au Québec en 2020, et quelque 300 000 en 2026.
Pour y parvenir – il y a actuellement 7000 voitures électriques au total au Québec selon le CAA – le ministère des Transports souhaite continuer sur la voie actuelle, tout en accélérant les investissements pour le nombre de bornes de recharge.
Ainsi, le gouvernement maintient le programme Roulez électrique qui fournit quelque 8000$ à l’achat d’un véhicule 100% électrique. Une somme est aussi octroyée pour l’installation de bornes de recharge à domicile.
Dans le même esprit, le programme Branché au travail qui permet aux entreprises de se doter de bornes de recharge est lui aussi reconduit.
Québec a aussi annoncé vendredi son intention de multiplier les bornes de recharge publiques : ainsi on a fixé un objectif de 785 bornes (soit 300 de plus) d’ici la fin de l’an prochain, dont – surtout – une soixantaine à recharge rapide.
Autres avantages
Les propriétaires de VÉ qui arboreront une plaque verte (un avantage que les hybrides n’ont pas), peuvent dès maintenant emprunter les voies réservées au covoiturage, même si le conducteur est seul à bord. Si la règle est adoptée, il sera aussi possible d’emprunter gratuitement les ponts payants de la 30 et de la 25, en plus des traversiers, à compter du 1er janvier prochain.
Les véhicules électriques ayant leur propre stationnement, le gouvernement songe aussi à émettre des contraventions aux autos non électriques qui pourraient s’y aventurer.
Enfin, un ensemble d’autres mesures devraient être annoncées sous peu pour les propriétaires de la plaque verte.
Mentionnons que le plan accorde aussi une large place à l’électrification des transports collectifs et de marchandises, et prévoit même un budget pour que le gouvernement électrifie lui-même sa propre flotte de véhicules.
Autre portion importante, le plan prévoit de forts investissements dans le secteur industriel et de la recherche pour positionner le Québec comme chef de file dans ce domaine. Une formation technique spécialisée sera d’’ailleurs développée dans les collèges québécois.
Au total, c’est un montant de plus de 421 millions de dollars qui seront consacrés à ce plan, dont plus de la moitié proviennent du Fonds vert.