Les conducteurs nord-américains se font dire depuis plusieurs années que de conduire en parlant au téléphone cellulaire augmente les risques d’accident. Il y a eu de nombreuses études effectuées à ce sujet qui sont venues corroborer ces affirmations et depuis le 6 juin 2011, il est obligatoire d’avoir un système mains libres lorsque l’on utilise notre cellulaire au volant.
Néanmoins, une nouvelle étude effectuée par la London School of Economics and Political Science en collaboration avec l’institut Carnegie Mellon démontre que l’utilisation d’un téléphone cellulaire en conduisant n’augmente pas les risques d’accident. Les responsables de l’étude ont examiné les appels effectués à l’aide d’un appareil mobile entre 2002 et 2005 avant et après 21 h. Puisque les compagnies de communications offraient généralement les appels gratuits après cette heure à cette époque, le volume d’appel augmentait considérablement.
L’étude a constaté que le nombre d’accidents n’augmentait pas après 21 h même si le nombre d’appels effectués à l’aide d’un cellulaire augmentait de 7 %. De plus, l’étude a examiné l’effet des lois américaines interdisant l’utilisation du téléphone cellulaire et a conclu que le nombre d’accidents n’avait pas diminué une fois la nouvelle législature en place.
Selon Saurabh Bhargava, aide-professeur à l’Université Carnegie Mellon, cela s’explique possiblement par le fait que les conducteurs sont plus prudents lorsqu’ils utilisent leur téléphone cellulaire en conduisant. « L’utilisation d’un téléphone cellulaire en conduisant peut distraire, mais cela ne cause pas plus d’accidents si l’on se fie à nos découvertes. Il est possible que les conducteurs compensent la distraction occasionnée par le cellulaire en conduisant plus prudemment », a dit M. Bhargava.
Les responsables de l’étude indiquent également que leurs résultats se limitent à l’utilisation du téléphone cellulaire pour effectuer des appels et non pour envoyer des messages textes ou aller sur Internet.
« Ces deux activités sont beaucoup plus récentes depuis quelques années qu’elles ne l’étaient en 2002. Il est possible que ces activités posent un réel danger pour le conducteur et les autres automobilistes », a mentionné Vikram S. Pathania de la London School of Economics.