Les véhicules hybrides ont un plus grand risque d’incendie que les véhicules à essence ou électriques

Toyota Highlander hybride 2021 | Photo: Olivier Delorme
2021 Toyota Highlander Hybrid Limited AWD Platinum | Photo: Olivier Delorme
  • Les véhicules hybrides ont un risque d’incendie de 3.5%, alors qu’il est de 1,5% pour les véhicules à l’essence et 0.025% pour les électriques

  • À Pâques, le premier cas d’incendie impliquant un Jeep 4xe a été déclaré

  • Les incendies de batteries sont plutôt rares, mais ils sont plus difficiles à gérer

Depuis leur apparition, les voitures électriques sont considérées par le grand public comme susceptibles de prendre feu, mais il s’avère qu’elles sont le type de véhicule le moins à risque de brûler.

En effet, les véhicules électriques à batterie (BEV) ne présentent qu’un risque de 0,025 % de prendre feu en fonctionnement normal, ce qui est inférieur aux véhicules à essence et bien inférieur aux véhicules hybrides.

Bien qu’un grand nombre de véhicules électriques aient été rappelés ces dernières années, les cas réels où un véhicule a pris feu en raison d’un défaut de fabrication sont relativement rares.

Par exemple, General Motors a rappelé les 140 000 unités de la Chevrolet Bolt parce que leurs batteries pouvaient être défectueuses, mais moins de 20 incendies au Canada et aux États-Unis ont été liés à ce problème.

En fait, les véhicules hybrides sont beaucoup plus susceptibles de prendre feu à un moment donné de leur vie utile, puisque leur risque est évalué à 3,5 %.

La présence d’un moteur à essence à côté d’un système électrique haute tension et d’une batterie est apparemment à l’origine de la plupart des problèmes, car la chaleur générée sous le capot des véhicules hybrides est importante.

Les incendies causés par les batteries se produisent généralement lorsque le véhicule est en charge, mais ils peuvent aussi se produire pendant la conduite. C’est ce qui est arrivé à une famille québécoise à Pâques cette année, lorsque leur Jeep Wrangler 4xe a pris feu juste après la sortie du pont Georges-Washington à New-York. C’est la première fois qu’un véhicule hybride Jeep fait l’objet d’un incendie.

Selon les pompiers, le problème des incendies de véhicules électriques ou hybrides n’est pas tant leur quantité que leur intensité. Les batteries lithium-ion, que l’on retrouve dans la plupart des véhicules électrifiés, sont très difficiles à éteindre.

tesla fire 3
Incendie de Tesla en Géorgie | Photo: City of Marietta (Facebook.com)

En effet, la chimie utilisée dans ces batteries est sujette à un emballement thermique, qui se produit lorsqu’une batterie endommagée devient suffisamment chaude pour s’enflammer d’elle-même. Les températures résultant de ces types de brasiers sont souvent assez élevées pour faire fondre l’asphalte sous le véhicule et briser les vitres des bâtiments environnants.

Il est également difficile de maîtriser ces incendies, car les pompiers doivent souvent vider deux ou trois camions-citernes avant que la batterie ne soit suffisamment refroidie pour être éteinte. Pour ajouter un autre niveau de complexité, les batteries au lithium ont tendance à se rallumer d’elles-mêmes plusieurs heures après que le feu semble avoir été éteint.

C’est ce qui a incité certains pays européens à investir dans des camions-citernes spéciaux capables d’immerger un véhicule électrique sous l’eau jusqu’à ce que tout risque ait été éliminé.

Même si les incendies de véhicules hybrides et électriques constituent un problème sérieux, il n’y a pas lieu de paniquer, car ces événements sont rares et, comme l’ensemble de l’industrie automobile s’oriente vers les véhicules électriques, la technologie des batteries deviendra plus sûre dans les prochaines années, notamment lorsque les batteries à état solides remplaceront les batteries au lithium-ion.

Articles Récents

Autres articles

Laisser un commentaire

Veuillez ajouter votre commentaire
Veuillez entrer votre nom ici

Choix de consentement