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La Californie veut que tous les véhicules neufs vendus sur son territoire soient des VÉ ou des PHEV d’ici 2035.
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Au moins 12 autres États ont suivi la Californie.
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L’EPA tiendra une audience pour déterminer si ces propositions peuvent être acceptées.
En annonçant son projet d’interdire la vente de véhicules à moteur thermique sur son territoire à partir de 2035, la Californie est devenue le premier État américain à proposer un tel projet.
Si ce mandat relatif aux véhicules électriques a déjà été adopté par au moins douze autres États du pays, il n’a pas encore reçu l’approbation de l’Agence de protection de l’environnement (EPA), l’organisme fédéral qui a le pouvoir d’obliger les constructeurs automobiles à se conformer à ses règles.
C’est pourquoi l’EPA tiendra une audience la semaine prochaine afin de déterminer si elle peut autoriser la Californie à aller de l’avant avec cette proposition de mandat.
Pour rappel, l’État cherche à réduire de 25 % les émissions génératrices de smog produites par les véhicules légers d’ici à 2037. Pour ce faire, la Californie veut autoriser uniquement la vente de nouveaux véhicules équipés d’un groupe motopropulseur entièrement électrique ou hybride rechargeable (y compris l’hydrogène) à partir de 2035.
Bien entendu, ce plan prévoit également une période d’augmentation de la proportion de véhicules devant être électrifiés, avec 35 % des ventes totales en 2026, 68 % en 2030 et 100 % en 2035.
Pour éviter que les constructeurs automobiles ne se contentent d’ajouter une petite batterie rechargeable à leurs modèles à forte consommation d’essence, les règles empêcheront les modèles hybrides rechargeables de représenter plus de 20 % des ventes totales d’un constructeur automobile en 2035.
Ce plan devrait coûter 210,35 milliards de dollars jusqu’en 2040, mais l’État estime que ses retombées devraient s’élever à 301,41 milliards de dollars.
Bien entendu, ce plan ne plaît pas à tout le monde à Washington, la Chambre des représentants, dirigée par les Républicains, ayant voté pour empêcher l’EPA d’imposer ses propres règles en matière d’émissions. En outre, l’ancien président Donald Trump a déclaré qu’il supprimerait les règles et les mandats relatifs aux véhicules électriques s’il était réélu en 2024.
Le vote de la Chambre des représentants a incité la Maison Blanche à menacer d’opposer son veto à la proposition, bien que l’administration Biden ne se soit pas engagée à mettre fin aux ventes de modèles à combustion à l’échelle fédérale.
Comme d’habitude, la proposition californienne est plus stricte que les règles proposées par l’EPA pour la même période, qui prévoient actuellement que 60 % des ventes des constructeurs automobiles proviennent de véhicules électriques d’ici à 2030, et 67 % en 2032.
L’EPA étant de compétence fédérale, ces règles s’appliqueraient même aux États qui ne disposent pas de leurs propres règles en matière d’émissions ou de mandats pour les véhicules électriques.
Les constructeurs automobiles ont demandé à l’administration d’assouplir les exigences incluses dans sa proposition, qui devrait être finalisée dans les prochains mois, en invoquant notamment la baisse récente des ventes de VÉ.
Source : Reuters