Essai Routier Lexus CT200h F-Sport 2013 – Pour faire différent

En théorie, un modèle comme la Lexus CT200h 2013 devrait être très populaire auprès des acheteurs québécois et canadiens. Après tout, elle est relativement compacte, économique en carburant, et luxueuse. De plus, son écusson Lexus lui ajoute une touche d’exclusivité tandis que d’un point de vue technologique, elle en offre beaucoup.

Par contre, le prix de départ de 35 620 $ avant taxes et préparation peut être difficile à avaler pour certains, surtout que Toyota vous offre une Prius à partir de 27 950 $ et une Prius C à partir de 22 285 $. Donc, Lexus ne peut jouer la carte de la motorisation hybride pour justifier le prix plus élevé de la CT200h.

Notre version d’essai, une Lexus CT200h 2013 dotée du groupe F-Sport, est encore plus chère. Offerte à partir de 39 570 $, elle n’est pas plus puissante ou amusante à conduire qu’une CT200h de série, mais on pourrait croire que c’est le cas en la voyant pour la première fois.

L’ensemble F-Sport inclut une calandre dotée d’une grille plus sportive, des jantes anthracite de 17 pouces au style unique et plusieurs écussons F-Sport qui viennent agrémenter la carrosserie. À l’intérieur, les sièges sont plus enveloppants, les pédales sont en aluminium, le volant a trois branches et affiche le logo F-Sport dans sa partie inférieure, et la console centrale ainsi que le tableau de bord sont rehaussés d’accents métallisés dont l’effet est réussi.

Coté style, la F-Sport réussi à se démarquer des autres CT200h 2013, mais cela ne transforme pas la voiture en modèle qui se fait remarquer sur la route. À vrai dire, on se sent bien seul dans sa petite Lexus.

Habitacle

Visuellement, l’habitacle de la Lexus CT200h F-Sport 2013 est une réussite. Tout est une question d’opinion, mais j’aime bien ce tableau de bord qui est tout à fait à sa place dans une voiture qui se veut luxueuse. Bon, certains matériaux pourraient être de meilleures qualités, et les commandes en plastique terne n’ont pas leurs places dans une voiture de ce prix, mais dans son ensemble, l’intérieur est une réussite.

Par contre, l’habitacle n’est pas des plus spacieux. À l’avant ça passe, mais en arrière, l’espace pour les jambes et la tête est restreint. Dès que l’on fait plus de 6 pieds, on se frotte la tête au plafond et nos genoux touchent au siège avant. Dans le coffre, ce n’est pas beaucoup mieux. Oui, la Lexus CT200h 2013 offre 405 litres d’espace de chargement, mais il n’est pas très haut et l’on ne bénéficie pas autant des avantages du hayon comme sur d’autres modèles aux mêmes dimensions.

Mais le plus grand défaut de la Lexus CT200h 2013, c’est le système multimédia. Si plusieurs voitures neuves offrent un affichage coloré et moderne à l’intérieur d’un écran central bien en vue, il n’en est rien dans cette Lexus. L’affichage de la radio, incluant la radio SiriusXM, n’indique que la station. Ça fait très années 1990. Concernant le Bluetooth, j’ai dû chercher longtemps avant de trouver comment connecter mon téléphone au système. En fin de compte, tout ce fait par commandes vocales.

Au final, j’aurai voulu quelque chose de plus impressionnant et relevé. Il y aurait donc fallu que j’essaie un modèle doté de l’ensemble technologique qui lui aurait offert un écran multifonction plus intéressant. Peu importe le modèle, la disposition des commandes est quelque peu archaïque et je n’étais pas tout à fait à l’aise avec l’emplacement de celles-ci après une semaine au volant.

En Route

Comme toutes les voitures hybrides, la Lexus CT200h démarre dans le silence le plus complet. Ensuite, l’on manipule un petit levier au style futuriste afin d’embrayer la voiture. Vers la gauche et vers le bas pour avancer, vers la gauche et vers le haut pour reculer. Les premiers jours, on doit jeter un coup d’œil pour être certain qu’on va dans la bonne direction.

Quand vous reculez, vous remarquerez immédiatement que la visibilité arrière est terrible en raison d’une lunette assez mince. Au moins, il y a une caméra de recul dont l’affichage se retrouve dans le rétroviseur.

Sur la route, la Lexus CT200h 2013 est une voiture calme, posée, et qui n’aime pas se faire brasser. Elle s’avère somme toute confortable et sera parfaite pour vous si comme la voiture, vous n’aimez pas vous faire brasser non plus.

D’ailleurs, elle ne vous donne aucune envie d’exploiter ses minces performances. La direction n’est pas des plus précise et les accélérations ne feront peur qu’à des voitures sous-compactes, et encore. La Lexus CT200h est propulsée par un moteur quatre-cylindres 1.8 litre à cycle Atkinson jumelé à un moteur électrique de 60 kW.

Cette motorisation ne vous donne que 134 chevaux sous le pied droit, et peu de confiance quand vous désirez dépasser. La puissance est envoyée aux roues avant par l’entremise d’une transmission CVT qui a un contrôle absolu sur la voiture. Il n’y a même pas de mode manuelle pour vous permettre d’aller chercher plus de punch.

Le modèle F-Sport offre bien des amortisseurs plus sportifs, mais la différence n’est pas énorme entre ce modèle et les autres CT200h 2013. La différence est également subtile entre les trois modes de conduite qui sont offerts : ECO, Normal et Sport.

Qu’à cela ne tienne, les amateurs de voitures performances ne se bousculent pas à la porte des concessionnaires Lexus et la CT200h ne se veut pas une bombe de la route. Donc, si vous désirez surtout une voiture sans histoire pour vos déplacements quotidiens, elle ne vous décevra pas.

Économie d’essence

Sur papier, la Lexus CT200h 2013 affiche une économie de carburant de 4.5 litres aux 100 kilomètres en ville et 4.8 litres aux 100 kilomètres sur l’autoroute. En réalité, ma consommation moyenne s’est chiffrée à 6.5 litres aux 100 kilomètres. Pour s’approcher de la consommation promise par Lexus, il faut y aller très doucement avec la pédale droite et garder la voiture en mode ECO.

Conclusion

Si la Lexus CT200h 2013 était la seule voiture offerte sur le marché, plusieurs en seraient heureux. Elle n’est pas particulièrement amusante à conduire ni très spacieuse, mais il ne s’agit pas pour autant d’une mauvaise voiture.

Le problème de la CT200h, c’est que lorsqu’on se met à la comparer à d’autres voitures, on se rend compte qu’il y a des modèles tout aussi économiques en carburant avec des moteurs hybrides qui offrent un habitacle plus spacieux et/ou un agrément de conduite plus relevé, tout en coutant moins cher.

Si vous achetez la CT200h 2013,  c’est que vous voulez vraiment roulez en Lexus. Sinon, vous devriez regarder du coté de la Prius, la Volkswagen Jetta Hybride, la Ford C-Max Hybride ou encore la nouvelle Honda Accord Hybride.

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