Pour les vrais passionnés de l’automobile, une voiture est plus qu’un simple moyen de transport pouvant nous mener du point A au point B. C’est une source de plaisir et de divertissement. Parfois, conduire une voiture peut même avoir des effets thérapeutiques. Bien sûr, ce ne sont pas toutes les voitures qui ont cet effet. Mais, lorsque nous avons en notre possession une voiture amusante et performante, toutes les excuses sont bonnes pour prendre la route.
Lors de ma semaine d’essai avec la nouvelle Fiat 500 Turbo 2013, j’ai ressenti le besoin de conduire cette voiture aussi souvent que possible. Il m’est même arrivé de quitter la maison après minuit afin d’aller me promener sans destination fixe et tout simplement pour conduire la 500 et profiter des nuits fraiches de l’été, et de la sonorité du moteur 1.4 litre turbocompressé de la petite italienne.
Il est difficile de cerner la raison exacte de cette envie que j’avais d’aller conduire la 500 Turbo. J’ai déjà eu des voitures beaucoup plus puissantes et même plus agiles que cette Fiat dans mon entrée de cour, toutefois, très rarement j’ai quitté la maison en pleine nuit pour aller les conduire. Une chose est sûre par contre, jamais une voiture aussi abordable n’a offert un agrément de conduite si élevé.
La Fiat 500 Turbo 2013 vient faire le pont entre la Fiat 500 de base et la très puissante Fiat 500 Abarth. Arrivée sur le marché, il y a quelques mois à peine, la 500 Turbo est propulsée par un moteur turbocompressé (vous l’auriez deviné) 1.4 litre Multiair de 135 chevaux et 150 lb-pi de couple disponible à partir de 2500 tr/min.
Moins connu que la technologie Skyactiv de Mazda, le moteur Multiair a le même objectif que cette dernière : améliorer la consommation d’essence sans nuire aux performances. Pour ce faire, la technologie Multiair est en mesure de contrôler le degré ainsi que le délai d’ouverture de la soupape d’admission. Une chambre à huile haute pression positionnée entre la came et la soupape d’admission est contrôlée par un solénoïde connecté à un module électronique. Cette configuration permet de varier l’horaire d’ouverture des soupapes tout dépendamment des demandes effectuées sur le moteur.
En d’autres mots, un moteur Multiair optimise la mixture air-essence dans le cylindre afin de diminuer le gaspillage d’essence. En chiffre, la technologie Multiair diminue la consommation d’essence d’environ 25 % lorsque combinée à un moteur turbocompressé tandis que le couple est amélioré d’environ 15 %.
Habitacle
La Fiat 500 Turbo 2013 n’est pas une voiture spacieuse, mais la majorité des acheteurs seront déjà au courant de cette réalité lorsqu’ils se présenteront chez leur concessionnaire. Néanmoins, mentionnons que les places arrière ne conviennent qu’à de très jeunes enfants. Le coffre est par contre assez spacieux pour permettre aux propriétaires de la voiture de partir quelques jours en vacances ou encore effectuer une petite épicerie.
À l’avant, le dégagement pour la tête est surprenant et malgré mes 6 pieds 1 pouce, j’étais très à l’aise au volant de la 500 Turbo 2013. Les sièges avant sont fermes, mais pas inconfortables tandis que le support latéral généreux permet d’exploiter l’agilité de la voiture sans trop se faire brasser.
Le tableau de bord ainsi que la console centrale affichent une présentation à la fois rétro et moderne. Il y a quelques touches de chrome ici et là, mais la majorité des composantes de l’habitacle sont en plastique dur et tristounet. De plus, il nous a pris quelques jours afin de bien s’acclimater avec l’ergonomie de la Fiat 500 Turbo 2013. Les diverses commandes sont positionnées un peu pêle-mêle et leur utilisation n’est pas tout à fait instinctive. Après un certain temps par contre, on finit par s’habituer.
En route
Aussi bien le dire tout de suite, mes promenades noctures n’auraient pas eu lieu si la Fiat 500 Turbo 2013 n’était pas une voiture très amusante à conduire. Comme la Mini Cooper, la Fiat 500 donne à son conducteur l’impression qu’il ou elle se retrouve dans un go-kart avec sa direction rapide et précise ainsi que son faible rayon de braquage. Dans les rues du Plateau Mont-Royal, la 500 Turbo se faufile facilement tandis que sa bonne visibilité latérale et ¾ arrière facilite grandement les manœuvres de dépassements et de stationnement.
Si la Fiat 500 de base manque un peu de punch, la nouvelle Fiat 500 Turbo offre des accélérations instantanées et des reprises intéressantes. Ce n’est pas nécessairement une bombe, avec un 0-100 km/h en un peu plus de 8.0 secondes, mais sachez qu’au volant, elle parait beaucoup plus rapide. Notre modèle d’essai était équipé d’une boite manuelle à 5 rapports qui nous demande une certaine période d’acclimatation au début. L’embrayage ainsi que la course des rapports sont un peu plus longs que nous l’aurions voulu, étant donné les aspirations sportives de la voiture. Néanmoins, après quelques jours, nous étions beaucoup plus à l’aise avec son fonctionnement.
Parmi les éléments différenciateurs du modèle Turbo, l’on retrouve un ensemble aérodynamique similaire à celui qui équipe la Fiat 500 Abarth en plus de jantes de 16 pouces au style plus agressif. Les roues en combinaison avec la faible épaisseur des pneus et la suspension sport font en sorte que la Fiat 500 Turbo 2013 est brusque sur route dégradée. Par contre, la 500 demeure solide et aucun bruit de caisse ou de vibrations excessives n’est présent au passage des trous et des bosses. En d’autres mots, ça cogne fort, mais l’on n’a pas l’impression que la voiture va se désintégrer. Mentionnons en terminant la sonorité exquise du système d’échappement de la Fiat 500 Turbo. Profond et gutturale à basse vitesse, il émet un grondement qui fait tourner les têtes en pleine accélération.
Économie d’essence
Notre semaine d’essai s’est soldée par une consommation d’essence moyenne de 7.4 litres aux 100 kilomètres. C’est plus que l’économie moyenne de 6.4 litres aux 100 kilomètres annoncée par Fiat, mais il faut dire que je n’ai pas toujours été doux avec le moteur. Sur l’autoroute, la consommation d’essence affichée était en dessous des 6.0 l/100 km à 115 km/h.
En bref, la Fiat 500 s’est montrée économique en carburant considérant mon style de conduite qui est un plus dynamique que bien des conducteurs. Par contre, il faut noter que le moteur turbocompressé recommande de l’essence super plus dispendieuse.
Conclusion
Ce qui est le plus impressionnant à partir de la Fiat 500 Turbo 2013 est son prix. Offerte à partir de 17 995 $ avant taxes, rabais et préparation, aucune autre voiture sur le marché n’offre autant de plaisir derrière le volant pour un prix aussi abordable.
Si vous n’avez pas besoin de la banquette arrière et vous êtes à la recherche d’une voiture économique tant à l’achat qu’à la pompe offrant un agrément de conduite élevé, la Fiat 500 Turbo 2013 est pour vous.
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Images
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Spécifications Écologiques
Catégorie | Valeur |
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Consommation en Ville (litres/100km) | 7.1 Litres |
Consommation sur Autoroute (litres/100km) | 5.7 Litres |
Autonomie Approximative | 560 km |
Réservoir | 40 Litres |
Coût Aller-Retour Montréal-Québec | 47.03$ |
Coût du Plein | 60.00$ |
Émission CO2 Annuelle | 2990 kg |
Carburant | Super |
Prix de base | 17,495$ |
Spécifications Techniques
Catégorie | Valeur |
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Catégorie | Valeur |
Moteur | 4 Cylindres, 1.4 Litres Turbo |
Puissance | 135 ch @ 5 500 tr/min |
Couple | 150 lb-pi @ 2 500 tr/min |
Transmissions | Manuelle 5 Rapports Automatique 6 rapports |
0-100 km/h | 8.8 sec |
80-120 km/h | 7.5 sec |
100-0 km/h | n.d |
Capacité de Remorquage | n.d. |
Coffre | 269 à 759 litres |
Places Assises | 4 |
Longueur | 3 667 mm |
Largeur | 1 627 mm |
Hauteur | 1 520 mm |
Empattement | 2 300 mm |
Diametre de Braquage | n.d. |