Les discussions sont préliminaires, aucun budget n’est mis en place, aucune date butoir non plus, les porte-paroles des organisations concernées ne démontrent rien de plus qu’un optimisme réservé.
Mais qu’à cela ne tienne, l’ile Ste-Hélène sera l’hôte cette année des essais préliminaires du projet Primove de Bombardier, une initiative qui vise à électrifier non pas les véhicules de transport en commun, mais le réseau lui-même.
Les sources d’énergie seraient camouflées en dessous de la route, et utiliseraient le transfert d’énergie par induction afin de recharger en quelques secondes les batteries placées sous l’autobus. Lorsque celui-ci roule au-dessous d’une station de recharge sous terrain, les batteries sont instantanément rechargées et auront suffisamment d’énergie pour se rendre à la prochaine station, située un peu plus loin.
Un tel système à plusieurs avantages. Il élimine le besoin de créer une nouvelle motorisation 100% électrique pour les autobus qui prendrait plusieurs heures à recharger et il est caché des yeux du public, empêchant ainsi l’amas peu esthétique de fils électriques surplombant les parcours de train ou d’autobus électriques comme l’on voit souvent dans d’autres grandes villes.
Ce projet intéresse évidemment la Société de Transport de Montréal, qui souhaite éliminer la dépendance à l’essence de son réseau de transport d’ici 2025. Par contre, Isabelle Tremblay, porte-parole de la STM, indique que la société entretient des discussions avec plusieurs entreprises à l’échelle mondiale concernant les technologies écologiques et électriques. Bombardier et son projet Primove ne sont donc pas la seule alternative.
Bombardier a également eu des pourparlers avec NovaBus, fournisseur des autobus qu’utilise la Société de transport de Montréal. Les deux organisations espèrent être en mesure de tester l’implantation du système sur des autobus de production d’ici la prochaine année.
Il ne faut pas se leurrer, il reste beaucoup de travail, de recherche et d’ententes qui doivent se concrétiser avant de voir un tel système implanté à Montréal, ou ailleurs. Par contre, Bombardier a le mérite d’avoir su transformer ce projet théorique en quelque chose de tangible, qui peut être testé et développé davantage.
Il ne reste plus qu’à espérer que les tests sur l’ile Ste-Hélène seront concluants.
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