L’idée était excellente et réaliste, mais cela n’a pas suffi en Amérique du Nord. L’entreprise Better Place, fondé en 2008 en Californie, a annoncé récemment qu’elle se retirait du marché nord-américain. Le manque de partenariats et un manque d’opportunités à court et moyen terme ont finalement eu raison de la jeune entreprise.
Le concept est certainement très intéressant. Au lieu de recharger leurs voitures électriques, les consommateurs n’auraient qu’à remplacer la batterie, un processus qui prend tout au plus 5 minutes. La voiture électrique obtient donc une nouvelle batterie chargée sans jamais devoir brancher l’auto.
Autre avantage : les prix des voitures électriques seraient diminués puisque les manufacturiers n’auraient pas à équiper leurs modèles d’un bloc-batterie.
Cependant, les manufacturiers ne semblent pas vouloir embarquer dans l’aventure ce qui freine le développement de la technologie et de l’entreprise. En Europe, seul Renault a voulu prendre le risque avec son modèle Fluence. Le constructeur français a également participé au développement du réseau Better Place au Danemark et en Israël.
Même dans ces marchés par contre, Better Place est loin d’avoir assuré son avenir selon la firme de recherche américaine Pike Research. Il faut savoir que le modèle de revenue de Better Place dépend d’un abonnement vendu aux utilisateurs au cout de 350$ annuellement. En Israël, où 24 stations de recharge ont été installées, Better Place n’aurait pas assez de membres pour être profitable. Au Danemark, Better Place a dû obtenir un prêt supplémentaire afin d’achever la création de 12 stations de recharge.
Cependant, il ne faut pas croire que tout est noir pour l’entreprise dont le siège social se trouve en Israël. L’idée continue de générer de l’intérêt de la part de plusieurs pays et les manufacturiers demeurent à l’écoute. Il y a également plusieurs industries qui offrent un potentiel intéressant pour la technologie Better Place, dont celle du taxi.
Pour le moment, il est difficile de prévoir l’avenir de Better Place et de sa technologie. De notre humble avis, l’invention vaut la peine d’être encouragée et soutenue. Le problème c’est que pour que celle-ci se développe, elle a besoin d’une assistance absolue et incontestée des gouvernements et des manufacturiers automobile. Il n’est pas difficile à imaginer l’effort et le temps qui sera requis afin d’amadouer ces deux entités.
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