La sous-compacte Nissan Micra est très attachante. On pourrait la comparer à Choupette ou on se moque sans cesse de la pauvre petite voiture. Elle est mignonne, peu puissante et bien trop abordable pour être prise au sérieux. Faites gaffe, car du moment qu’elle enfile son habit de course, elle devient extrêmement féroce.
Les retombés monétaires du succès de la Coupe Micra peuvent être difficile à quantifier, mais une chose est certaine : Nissan et le sport motorisé au Canada sont de nouveau synonyme. L’effet le plus notable de la Coupe Micra est qu’elle aura réussi à regrouper la voiture la plus abordable au Canada, ses propriétaires et une série éclatante.
Lorsqu’on fait l’achat d’une Porsche 911, on peut s’attendre à certains privilèges, dont un traitement VIP et des invitations à des événements spéciaux. Dans le cas d’une voiture à 10 000$, ou même 20 000$, ce n’est jamais le cas. En fait, ce n’était jamais le cas, car Nissan a lancé des invitations spéciales à tous les proprios de produits Nissan, et bien évidemment de Micra, pour assister à des courses au cours de la saison.
Le résultat de ses invitations? Plus de 1 200 détendeurs de clés Nissan, dont 400 Micras, se sont présentés. Ces derniers ont non seulement eu droit d’assister aux courses avec stationnements VIP, mais on put participer à un tour du circuit en parade. En plus, ils ont tous reçu un écusson de la Coupe Micra avec l’inscription « Je conduis une Micra ».
Ce qui impressionne le plus de cette série est que toutes les voitures sont identiques, et débutent leurs vies en tant que version « S » manuelle conforme à celles des invités. Pour la modique somme de 23 000$, MIA (Motorsports In Action), basée à St-Eustache, s’occupe de transformer une petite Micra en mini démon de course pour vous.
L’astuce de la série revient au fait que tous les éléments mécaniques, autres que les freins et la suspension, sont entièrement d’origine. Les voitures sont complètement allégées, mais malgré cela, les 109 chevaux et 107 lb-pi de couple n’en font pas une voiture rapide. Ceci importe peu, car les 25 autres pilotes sur la grille de départ ont le même « handicap ». En fin de compte, c’est le pilote qui fait toute la différence. J’en sais quelque chose, car j’ai participé à une fin de semaine de course à l’été 2015 au Circuit Mont-Tremblant.
Dire que j’ai eu un plaisir fou au volant de la Micra ne fait pas justice à l’expérience. Les Micra sont exceptionnelles comme voitures de course. Les freins sont puissants à souhait et la combinaison des pneus « slicks » et des suspensions procure une impressionnante adhérence à cette petite voiture. Puisque j’en parle, une nouvelle suspension bosse sur la Micra depuis le début de la saison 2017 et fait toute la différence. La Micra s’affaisse beaucoup moins en courbes permettant aux pneus de demeurer en meilleur contact avec le bitume une fois de retour sur l’accélérateur. J’ai immédiatement remarqué la garde au sol différente de la Micra et plus de son efficacité lors d’une séance récente de lapping à ICAR.
J’admets ne pas être un grand amateur de sport motorisé à moins qu’un vrai challenge soit présent. Voilà pourquoi j’aimais la WRC, que je suis le World Rallye Cross (GRC aussi) et la Coupe Micra. Il y a aussi la camaraderie et le sens d’appartenir à la famille Coupe Micra qui est plaisante. Par contre, une fois en piste et tout comme la Micra, la compétition devient féroce dès la venue du drapeau vert.