Après une grève de 41 jours, les United Auto Workers (UAW) ont annoncé un accord provisoire avec Ford Motor Co., en attente d’un vote des membres.
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Le contrat proposé prévoit d’importantes augmentations de salaire, avec une hausse de 11% la première année et une augmentation globale de 25% sur 4½ ans.
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L’accord prévoit la réintégration des avantages retirés pendant la Grande Récession et la suppression des taux de salaire variables pour les différentes catégories de travailleurs.
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La stratégie de l’UAW de mener des grèves simultanées contre les trois constructeurs automobiles de Detroit a joué un rôle crucial dans la progression des négociations.

Selon le Detroit Free Press, les United Auto Workers (UAW) ont dévoilé un accord de travail provisoire avec Ford Motor Co., marquant une possible fin à la grève de 41 jours du syndicat. Le président de l’UAW, Shawn Fain, et le vice-président Chuck Browning ont annoncé la nouvelle via une vidéo en ligne, soulignant l’efficacité de la stratégie du syndicat de faire grève simultanément contre les trois constructeurs automobiles de Detroit, une première dans le secteur.

Les détails de l’accord préliminaire sont estomaquant. Ce dernier propose non seulement une augmentation de salaire de 11% la première année, mais aussi une hausse cumulée de 25% sur la durée du contrat de 4 ans et demi. De plus, les travailleurs peuvent s’attendre à un bonus de ratification de 5 000$ et à des ajustements en fonction du coût de la vie. Les termes de cet accord dépassent ceux du contrat UAW de 2019, représentant la plus importante croissance du salaire de base pour les travailleurs de Ford depuis plus de deux décennies.

Parmi les principales inclusions, citons : une augmentation du salaire le plus élevé à plus de 40$ de l’heure, une augmentation du salaire de base de 68%, des augmentations significatives pour les travailleurs de Ford les moins bien payés, la restauration des avantages perdus pendant la Grande Récession et le droit de faire grève en cas de fermeture d’usines.

L’annonce est le fruit de discussions fructueuses entre les représentants de l’UAW et de Ford. Cependant, cet accord provisoire sera examiné par le Conseil National Ford de l’UAW, un organisme de dirigeants syndicaux des quatre coins des États-Unis. Ils se réuniront à Detroit pour décider de sa ratification. Si approuvés, les termes seront présentés aux membres pour un examen détaillé et un vote.
Ford, le plus grand employeur de travailleurs syndiqués de l’industrie automobile américaine, est impatient de voir le retour de ses employés. Le PDG, Jim Farley, a exprimé son désir de reprendre les opérations et de ramener les 20 000 employés dans les usines du Michigan et de l’Illinois.
Pendant ce temps, les grèves se poursuivent contre General Motors et Stellantis, les discussions étant toujours en cours. L’approche tactique de l’UAW, étendant la grève à davantage d’usines GM et Stellantis, a indéniablement accéléré les négociations avec Ford. Des experts et des dirigeants de l’industrie, dont le président Joe Biden, ont reconnu le pouvoir de négociation collectif démontré par les deux parties, soulignant son importance pour équilibrer le succès des entreprises avec les droits et les avantages des travailleurs.