52 % des acheteurs canadiens de voitures neuves n’ont pas l’intention de passer à l’électrique

2024 Chevrolet Silverado EV RST | Photo: Daniel Rufiange

Une étude récente menée par J.D. Power et publiée le 30 mai a révélé qu’une grande partie des acheteurs canadiens de voitures hésitent à envisager l’achat d’un véhicule électrique (VE) lors de leur prochain achat.

Malgré l’augmentation des ventes de VE au Canada, plus de la moitié des acheteurs potentiels interrogés sont susceptibles de s’en tenir à un véhicule avec un bon vieux moteur à essence sous le capot pour leur prochaine paire de roues neuves.

Selon l’étude, seuls 10,9 % des acheteurs canadiens de véhicules neufs ont déclaré qu’ils étaient « très susceptibles » d’envisager un VE, tandis que 17,6 % étaient « plutôt susceptibles » d’en envisager un. En revanche, 52 % des répondants ont indiqué qu’il était « très peu probable » qu’ils envisagent d’acheter un VE, et 19,6 % qu’ils étaient « plutôt improbables ». En bref, environ trois quarts des consommateurs n’achèteront pas de VE dans un avenir proche.

La baisse d’intérêt est notable par rapport aux années précédentes. L’étude de 2022 montrait que 47 % des personnes interrogées étaient ouvertes à l’idée d’inclure des VE dans leurs perspectives d’achat de nouveaux véhicules. Ce chiffre est tombé à 34 % l’année dernière et à 28,5 % aujourd’hui.

Les principaux facteurs qui expliquent cette hésitation sont l’angoisse de l’autonomie, le coût jugé élevé des VE et l’insuffisance des infrastructures de recharge. J.D. Ney, directeur de la pratique automobile de J.D. Power Canada, a souligné le problème de l’accessibilité financière en déclarant : « Les constructeurs automobiles misent sur l’avenir des VE et investissent des sommes colossales dans des usines de fabrication de batteries au Canada, mais la réalité est qu’ils sont encore considérablement plus chers que les véhicules à essence comparables »

Ney, comme le rapporte Automotive News Canada, a également souligné que si le coût reste un obstacle important, des questions telles que l’autonomie des véhicules et le manque d’expérience des consommateurs en matière de VE peuvent être résolus grâce à une large éducation des consommateurs.

Malgré les réticences, l’adoption des véhicules à émission zéro (VEZ) au Canada atteint de nouveaux sommets. Les véhicules électriques à batterie (VE) et les véhicules hybrides rechargeables (VHR) représentaient 12 % des immatriculations de véhicules au quatrième trimestre 2023, les VE représentant 10,8 % des immatriculations totales pour l’ensemble de l’année. C’est la première fois que les taux d’adoption dépassent le seuil d’un sur dix.

Les demandes de remboursement au niveau fédéral témoignent également d’un intérêt croissant pour les VE. Au cours des trois premiers mois de 2024, il y a eu 41 101 demandes de remise pour des véhicules électriques à batterie et des véhicules hybrides rechargeables admissibles au programme d’incitatifs pour les véhicules à émissions nulles d’Ottawa. Il s’agit d’une augmentation de 135 % par rapport à la même période de l’année précédente, au cours de laquelle 17 513 demandes avaient été déposées, selon les données de Transports Canada.

Les résultats de l’étude sont basés sur les réponses de près de 3 000 consommateurs canadiens interrogés en mars et avril. L’étude révèle également que plus de la moitié des consommateurs canadiens n’ont jamais pris place à bord d’un véhicule électrique, sans parler d’en posséder un.

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