BMW i8 2015, Ce n’est pas de la science-fiction – Premier contact

C’était en 2009 lorsque BMW introduit pour la première fois ce qu’allait êtreevenir la BMW i8 2015. Le Concept Vision Efficient Dynamic arriva avec un design encore jamais vu, et ce même dans les films de science-fiction. L’Allemande nous présenta seulement 4 ans plus tard ce qui pourrait devenir une nouvelle définition de l’exotisme, le mariage entre la technologie et la sportivité de haute voltige.

BMW i8 2015
BMW i8 2015

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De Francfort à Francfort

C’est exactement 48 mois plus tard, au même endroit, que BMW introduit la version de production de ce qui est maintenant l’i8. Lancé en tant que modèle 2014, il nous faudra attendre encore un an en Amérique pour enfin obtenir cette œuvre d’art sur roues.

Il n’y a pas de doute, le design est une carte de visite. Peu importe sous l’angle qu’on pose les yeux dessus, c’est toujours un état d’admiration qui nous saisit. Jamais dans l’histoire automobile une voiture n’a été aussi audacieuse quant à ses formes.

Indéniablement, l’i8 a encore l’air d’un véhicule concept. Malgré les difficultés potentielles quant à l’intégration d’une telle configuration, les dessinateurs sont restés fidèles aux principes de base.

Il ne suffit que de regarder le panneau qui flotte du toit vers le hayon puis au-dessus des feux. Il en va de même pour les nombreuses découpes à la carrosserie qui s’entrecroisent et qui constituent un amalgame de surfaces superposées pour saisir la complexité de l’i8.

Il n’y a pas de doute que l’i8 a une vocation « écolo ». On constate que tous les artifices présents ont un objectif évident: l’aérodynamique à son paroxysme. Le mariage entre les designers et les ingénieurs permet d’ailleurs l’obtention de l’un des plus faibles coefficients de trainée avec une résistance à l’air de seulement 0.26. Au-delà de la technique, la pureté et la beauté de l’i8 en font un objet de collection instantané, un fait rare dans l’histoire automobile.

Ça se poursuit à l’intérieur

Avec l’i8, tout est un spectacle. Une fois que l’on commence à se remettre de ses émotions face à l’extérieur, on retombe en extase à l’ouverture des portières en élytres.

Il faut dire que l’accès à bord est loin d’être facile. Le déploiement est assez restreint qui fait que le dégagement en angle nous force à la contorsion. C’est encore pire en constatant que le seuil est très large et que l’on doit l’enjamber tout en évitant de se frapper la tête sur le cadre. Ce n’est pas évident et certainement pas gracieux. Après plusieurs essais et erreurs, on finit par trouver une manière presque efficace!

Une fois le cours de gymnastique passé, on se retrouve dans un environnement où le luxe et l’innovation se mélangent. La présentation est unique en son genre avec un effet de cockpit accentué par l’angle de la planche de bord, l’imposant tunnel et l’étroitesse de la cabine. Instantanément, on devient très intime avec l’i8.

Une BMW est une BMW que ce soit une exotique ou pas. On se reconnaît au niveau de la texture, de la finition d’exception et de plusieurs commandes qui viennent directement de l’entrepôt des pièces du constructeur.

Chaque démarrage de la voiture se transforma en spectacle. Les deux écrans prennent vie avec style et modernité. La nacelle d’instrumentation est bien de son temps, mais on observe malgré toute une touche de conservatisme. C’est d’ailleurs elle que l’on peut configurer au gré de nos humeurs et de l’expérience de conduite que l’on veut vivre. À la simple pression d’un bouton, on va du mode EV à Sport. Non seulement le comporte change du tout au tout, mais l’esprit de la cabine aussi. Considérant le facteur futuriste, il faut prendre quelques minutes pour s’y retrouver, mais après un moment, on commence à comprendre une certaine logique.

L’i8 se présente comme un 4 places, mais il passe à peine le test du 2+2. Il y a bien deux assises à l’arrière, mais à moins que l’inquisition ne soit de retour, je ne pense pas qu’elle puisse être fonctionnelle. À l’avant, une fois que l’on s’est habitué à la très grande intimité que nous offre la cabine, on apprécie la rigidité, mais surtout le confort des baquets. Pour ce qui est de la place, c’est simple, il n’y en a pas. Tout est exigu et le coffre peine à loger plus de 150 litres de matériel.

Repenser l’hybride

L’i8 n’est pas un tour de force technologique, sa conception s’est déjà observée ailleurs. Là où c’est impressionnant, c’est dans le fait que l’on « démocratise » ces innovations jusqu’à maintenant réserver à des véhicules qui coutent 10 fois son prix.

Pensé en deux blocs, on retrouve le LifeModule qui est essentiellement la carrosserie et l’habitacle et le LifeDrive qui est l’ensemble des composantes mécaniques. Les deux sont ensuite superposés pour créer l’i8.

Véritable hybride, on obtient deux moteurs. L’électrique est à l’avant avec une puissance de 131 chevaux. Il adopte sa propre transmission à deux rapports. Il reçoit l’essentiel de son alimentation par la batterie qui se loge où l’on voit habituellement le tunnel de la transmission. Cette dernière accorde une capacité de 7.1 kWh. Derrière, c’est un petit L3 de 1.5 litre qui, grâce à la magie de BMW développe 231 ch et vient avec une boite robotisée à six liens. Au compte, on cumule une cavalerie de 362 ch et un généreux couple de 420 lb-pi.

BMW permet à l’i8 de faire le 0-100 km/h en 4.4 secondes. La consommation est tout simplement renversante à seulement 2.5 litres/100km. Durant mon expérience, j’ai toutefois obtenu 3.5 litres/100km.

On peut rouler 100 % électrique pour une distance de 37 kilomètres. (Traction seulement) Évidemment, ce n’est pas mode Sport que l’on peut le faire. Le mode EcoPro + limite nos élans, mais on est en mesure de faire l’une des plus faibles consommations de l’industrie.

Hybride et sport se conjuguent

Alors que les hybrides ont la réputation de ne pas être très excitants, l’i8 vient confirmer l’exception à la règle. Il m’est rarement arrivé de m’extasier autant dans une voiture. La puissance est constante et linéaire et nous invite à jouer d’agressivité derrière le volant.

La position de conduite et le centre de gravité sont vraiment bas, une posture enviable.

La direction jouit d’une précision chirurgicale même si l’on sent fortement l’assistance électrique. Pour le roulement, on doit faire plus de concessions, les suspensions sont fermes, mais confirme notre connexion avec la route. Pour le freinage, il faut une petite adaptation en raison de la régénération de l’énergie cinétique, mais ce n’est pas très intrusif. La question de l’agrément de conduite est au sommet de la pyramide automobile. Bien que l’i8 soit presque une aubaine dans l’univers des exotiques, elle n’a rien à envier à des voitures de 2 ou 3 fois son prix.

Conclusion

Indéniablement, la BMW i8 2015 est une révolution. Que ce soit par son style, ses technologies, sa conception, ses performances, sa consommation ou même son tarif, tout est d’exception. C’est la première fois de ma carrière que j’expérimente une extrapolation aussi forte de tous mes sens. Vraiment, pour ceux qui ont la capacité de se payer une telle voiture, je ne vois pas comment, l’on pourrait hésiter.

 

Fiche technique

Modèle : BMW i8 2015

Prix du modèle à l’essai :

BMW i8 2015 : 150 000 $

Motorisation :

L3 1.5 litre biturbo de 231 ch. à 5 800 tr/min, 236 lb-pi à 3 700 tr/min + Moteur électrique de 131 ch/184 lb-pi (Total 362 chevaux)

Transmission : Robotisée à six rapports (train arrière) + Automatique à deux rapports (train avant)

Capacité de chargement : 154 litres

Consommation (ville/route/observée) : 11.7/8.4/3.5

Images BMW i8 2015

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